mardi 18 août 2009

Quand on a pas d'couilles ...

Quand le courage ou l'audace nous manque ... que faire ?
Quand la confiance en soi nous fait défaut ...
Quand la peur de l'échec vient s'insinuer dans nos pensées ...
Quand la culpabilité nous serre la gorge ...
Quand la timidité nous baillonne ...

Que faire ?

La plupart du temps, on préfère se taire, se faire tout petit, raser les murs, sourire polimment et s'enfuir, se cacher dans le recoin le plus obscur, dans un trou de souris, derrière la plante verte de la salle de réunion, dans les gogues du resto ou du bar ...

Et aussitôt, on s'en veut, on regrette, on se dit que c'est idiot ...
On se regonfle, on se donne du courage, on regarde droit dans les yeux notre reflet dans le miroir des toilettes, dans le rétroviseur, dans la vitrine obscure des boutiques ...
Parfois on s'encourage à haute voix, on se gifle un coup, on s'éclabousse d'eau bien froide (au risque de ruiner un mascara water-pas-proof), on se fait violence.
"Allez ! fonce ma vieille ! faut qu'tu l'fasses !"
Méthode Coué et autres subterfuges.

Seulement, il a parfois suffit d'une minute, d'un silence trop long, d'une fin de phrase en l'air pour que s'échappe l'opportunité.
Celle de dire ce que l'on a sur le coeur, de dire oui ou non à quelqu'un, de saisir la chance d'avouer son amour, de dire stop à un amant abusif, de se promettre de se revoir, de se donner la chance de se connaitre, de s'affirmer pour ou contre ...

La minute est passée.
Cette minute dorée, libératoire, sublime d'audace et de franchise, d'égo, de liberté, de force ... elle s'en est allée.

On parle parfois de la chance en disant "la roue tourne".
C'est parfaitement faux : la chance qui se présente doit être saisie car elle ne se représentera plus jamais.
C'est un instant suprême ... et si vite passé, perdu.

J'ai raté des milliers d'opportunités.
Il y en a trois qui me coutent chaque jour encore.
De ces chances qui vous foutent en l'air une vie.

Un ami parti sans réconciliation, un frère à qui j'ai fait une promesse sans pouvoir la tenir, un salaud que je n'ai pas eu le courage de gifler.

Je m'en mords les doigts au quotidien.
Et ce n'est pas prêt de s'arrêter.


Le mot de la fin :
Moi "Dis ... tu veux bien rester ce soir ?"
Quelques heures plus tard ...
Lui "Je savais qu'on se retrouverait un jour..."

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