mardi 30 octobre 2007

Message impersonnel



Hey ! Salut toi !

Tu sais, tu hantes mes nuits souvent, jusqu'à l'insomnie : le souvenir de ta peau et de ton corps, de ta voix et de tes mots, des confidences et des rires, tout ça, toutes ces pensées là brulent encore.
C'est une source de chaleur et de lumière intarissable ...

Pourtant, ton absence m'envahit.
L'ennuie et le silence sont assourdissants ici.
La solitude me glace.
Les heures passent avec indifférence, celles de la nuit sont les pires ...

Ta voix s'est évanouie, il ne me reste rien ...
Rien que la pulsation régulière de la tonalité ... mais aucune réponse.
Je sais que c'est idiot, puéril et égoïste.
Malheureusement je n'y peux rien : tu me manques.
"Don't miss me" ... I tried ...

Ton regard, le souvenir de ton regard m'obsède. Je ne sais plus quoi en faire.

Tu as débarqué dans ma vie sans prévenir et j'ai adoré ça.
Raz-de-marée sur mon quotidien, mes belles certitudes : balayées ! mes bonnes résolutions : anéanties ! Welcome back my illusions ! Putain que c'est bon !
Et pourtant je déteste ce qui m'arrive, je ne connais que trop bien les ravages que cela engendre ... et cette mélancolie qui m'envahit. Le manque.

Je hais les silences autant que j'aime ta voix et ta présence.
Le seul silence que j'aime est celui de ton sommeil et de mon insomnie à la lumière pourpre des bougies.
Tu es incroyable, t'existes pas c'est pas possible !
Rires et cris de joie.
J'ai rêvé, pitié, dites-moi que j'ai rêvé !
Que la torture cesse enfin ...

Heureusement que je suis finalement assez banale comme fille.
Et j'avais raison : ça n'a pas duré.
Je suis sans doute une denrée périssable ... 30 piges, bordel !



Pour le coup, je me sens un peu "Petit carré" ...



Elle - "Le mec idéal n'existe pas"
Moi - "Si si ! je l'ai rencontré"
Elle - "Et alors ?"
Moi - "Ben, idéal = inaccessible"
Elle - "Bah oui ... logique !"

dimanche 28 octobre 2007

Lucky girl

I got a friend, the best of all
I got a friend I wanna hold

there's always a smile on his face, always a word for me when I'm down ...
or only when I need it, cos he knows it, even before me.

L'amitié est une denrée si rare, le véritable ami un tel miracle, qu'il n'est pas possible que cela soit du quotidien : je m'émmerveille toujours d'avoir cette chance-là.

Thank you to be there.
Thank you to be real, my true friend.

dimanche 21 octobre 2007

Je t'aime



"You are my angel
Come from way above
To bring me love"

Mon merveilleux ange aux yeux de miel ...
Je reconnais ton rire entre mille, ton sourire suffit à illuminer mon coeur.
Tes mots m'amusent et m'étonnent, ta voix m'enchante.

Parfois ton regard se perd dans le vide et tu es si loin ...
Il me suffit de capter ton regard de nouveau pour que tu souries, et la joie innonde mon coeur.
Ton regard est si pur, si léger, il semble sublimer chaque chose sur lequel il se pose.

Tes gestes peuvent être si distants et tes étreintes si douces, mon tendre amour.
Ta peau plus douce que le plus précieux des velours ...
Les boucles brunes de tes cheveux plus légères et plus douces que la soie la plus fine.

Tes mains si délicates et si adroites quand tu sembles saisir au-delà des objets leur essence-même.
Je passerais des heures juste à te regarder, à savourer ta présence comme un nectar.
Je m'ennivre de toi, du bonheur d'être auprès de toi.

La vie ne m'avait pas préparée à une telle félicité, je ne savais pas qu'il fut possible d'aimer ainsi.
Je savoure chaque instant de ce bonheur innatendu, si simple et si pur.
Puisse la vie nous permettre de partager cela encore longtemps.

Le son de tes pas réchauffe mon coeur, ta présence auprès de moi me donne toute la force du monde.
Je n'ai plus peur de rien à présent que tu es là.
Sans doute, est-ce pour cela que ton absence me torture autant ...

Mais tu reviens toujours et tes bras, serpents fantastiques, viennent se serrer autour de mon cou.
Et la vie reprend ses couleurs ... je reprends vie.

Je t'aime, plus que tout.
Je t'aime et suis prête à affronter le monde pour toi.

Mon ange,
Mon amour,
Ma fille.

mercredi 17 octobre 2007

mardi 16 octobre 2007

Parfums & odeurs

(à lire : "le Parfum" - Patrick Süskind)

Je n'ai pas ce que l'on peut appeler un bon odorat.
Il y a certaines odeurs impérieuses qui ne me dérange pas, et d'autres que je ne perçoit tout simplement pas.
Pourtant je peux reconnaitre la cannelle ou la bergamote dans un parfum sophistiqué, et percevoir l'odeur de certaines personnes comme s'il s'agissait d'un parfum capiteux.

Et puis il y a les souvenirs olfactifs, ces parfums qui vous stoppent dans votre course.
Peu d'odeurs me font cet effet-là, mais lorsque je les perçois, elles monopolisent mon attention, et je ne peux que m'immobiliser, fermer les yeux et revivre les souvenirs qui y sont liés ...
Parfois même cela me fait venir les larmes aux yeux.

Le parfum "Fahrenheit" est de ceux-là.


Moi - "J'aime beaucoup ton parfum"
Lui - "Je n'en porte pas"
Moi - "Alors c'est ton odeur que j'aime"
...
Lui - "Ahlala ... le pouvoir des phéromones ..."


(Message perso : 0.20 = Tocard !)

lundi 15 octobre 2007

Orgueil & orteil

"La colère est mauvaise conseillère", soit.
Je lui connais pourtant un sérieux concurrent : l'orgueil.
Explication : je suis quelqu'un d'entier et d'indépendant, j'ai toujours revendiqué mon autonomie (il y a sans doute quelques chromosomes basques qui se balladent dans mon ADN pour expliquer ça).
J'aime faire les choses moi-même, à tel point que j'ai un mal fou à demander de l'aide autour de moi ... bon c'est aussi parce que j'ai toujours peur de déranger.
Bref.
J'avais un meuble à monter ce week-end : une grande étagère mélaminée blanche, 202 x 120 x 30 cm d'agglo blanc bien épais et bien lourd.
Par défi, j'ai refusé l'aide que l'on me proposait :"Bah ! j'y arriverai bien toute seule !"...
Quelle vanité !
Résultat : en plus d'avoir trainée la patte durant deux jours et donc me retrouver dans un désordre chaotique le dimanche soir, j'ai réussi à monter mon meuble en pleine nuit ... pour le recevoir en pleine poire !
Enfin non, j'ai esquivé le géantde bois, mais pas assez vite.
Bilan : un orteil explosé, écrasé, cassé !
Je me retrouve donc allitée, chez papa-maman, incapable de marcher et encore moins de conduire. Bonjour l'indépendance ! grumpf ....

Tout ça pour dire que j'aurais quand même presque tenu 30 ans sans fracture et que -promis- on ne m'y reprendra plus !

Bon, sinon ... quelqu'un pourrait me filer un coup de main pour mon meuble ?

J'aurais quand même une petite satisfaction à la suite de cette mésaventure ...
Une des infirmières avait en ligne une femme qui se plaignait d'une allergie : démangeaisons, les yeux gonflés ... et le coin des yeux noirs.
"Trop de mascara !" ai-je lancé.
Le service des urgences en rit encore ...

dimanche 14 octobre 2007

Portrait chinois

(qui dit blog, dit chaînes ... en voici une)
Un exercice assez classique somme toute ... en avant !

Si j'étais un objet, un de ces objets utiles mais pas indispensables qui trainent dans une maison ... une vieille boîte à outils par exemple

Si j'étais une saison, l'automne : une saison calme, mélancolique et pourtant très colorée

Si j'étais un plat, (ou en tout cas un aliment) un caramel au beurre salé ! sous la coque sucré, je suis une tendre, et aussi pour le coté sucré-salé

Si j'étais un animal, un guépard : rapide mais aucune endurance, féline et en voie de disparition

Si j'étais une chanson, "Red dust" de Zero 7 : simple, pas de paroles, un morceau évident qu'on a l'impression de connaître sans l'avoir jamais entendu.


Si j'étais une couleur, un violet ou un parme sans doute : un mélange de bleu et de rouge, de chaud et de froid, de ciel et de sang.

Si j'étais un roman,"Ubik" de Philip K. Dick : je soulève toujours des questions étranges et d'ailleurs pas toujours compréhensibles.

Si j'étais une légende, un dragon : un symbole qui semble évident, accessible et pourtant tellement plus complexe

Si j'étais un personnage de fiction, Azami dans le manga "Dispersion" d'Hideji Oda
Si j'étais un film, "Eternal sunshine of the spotless mind" (le film à voir !) Si j'étais un dessin animé, "Lilo & Stitch" : enfantin et déjanté Si j'étais une arme, un katana : désué, décoratif ... mais redoutable ! Si j'étais un endroit, quelque part dans le Connemara ...

Si j'étais une devise, "frappé, je me relève" : la devise de ma famille

Si j’étais un oiseau, un toucan : tout en gueule !
Si j'étais un air, ... euh ... l'air de rien ?

Si j'étais un élément, l'air ... insaisissable

Si j'étais un végétal, un saule pleureur près d'une rivière (P'tit loup, remember ?)

Si j'étais un fruit, un physalis ou "amour en cage"
Si j'étais un bruit, "Tadaaam !"

Si j'étais un climat, maritime : pas de grands écarts de températures, jamais froide, mais parfois ardente

Si j'étais un loisir, Kung-fu !

Si j'étais une planète, solaris ?

Si j'étais un vêtement, un pantalon d'homme à pince : pratique, confortable, sexy (I love men's clothes on girls)

Si j'étais une pièce, un grenier : il y a décidemment un sacré fourbi dans ma petite tête !

Si j'étais un véhicule, des rollers (ça sert bien à se véhiculer, non ?) : pratique, maniable mais casse-gueule !

Si j'étais un adverbe de temps, "toujours"

Ouf !
A votre tour les p'tits gars !

Bonus graphiques : épisode 1

Z'avez été bien sages les p'tits amis ?
Alors voila, rien que pour vos p'tites mirettes ébahis, j'ai repris les crayons après la plume !

C'est un peu expérimental comme graphisme, mais ça a le mérite d'être irréfléchi.
J'm'explique : je pose le crayon et c'est lui qui me guide, je ne prémédite pas mes crobards.
C'est le premier trait qui me dit ce que je dessine.
On peut rapprocher ça de l'écriture automatique ...

Voili voilou !
Enjoy !


samedi 13 octobre 2007

Marchands d'idées

Un matin, pour d'obscures obligations, je me suis rendue en ville. Au détour de mon trajet, j'aperçois les tentes et étalages du marché hebdomadaire. Il me revient alors comme une évidence le trajet jusqu'aux places les plus probables, loin de la foule en effervescence.
L'air est froid et humide, le temps couvert, pourtant je ne résiste pas à mon envie de flâner.
J'évolue entre badauds et forains, quelques millimètres au-dessus du sol.

La rumeur de la foule est bien différente ici, rien à voir avec la course et le brouhaha des grandes surfaces. Les gens ici déambulent, se parlent et se sourient, tentent un peu de charme, goutent et choississent avec soin des fruits, légumes, fleurs ...

Je fais mon marché moi aussi : j'hume les parfums des épices, je goute un peu du miel âpre de chataîgner, je capte les bribes d'un accent autochtone, un regard ici, un visage là, un sourire encore ...
Je m'arrête à un stand pour le plaisir des louanges et des recettes d'un pain d'épices ou d'une confiture. Je laisse un brocanteur tenter une opération "charme", juste histoire de négocier un peu les prix, cela fait partie du jeu. Je me laisse tenter par une ou deux babioles ...
J'apprécie cette ballade, j'oublie l'heure et l'humeur chagrine qui pesait sur moi, je savoure cette modeste liberté.

J'observe la ville et ses habitants : ils ont bien changé, travaux, couleurs et visages, magasins et vitrines ...
Cependant je sais que mon regard plus que tout autre a changé.
Je ne fais plus le marché pour ce qui s'y vend, mais bien pour ce que l'on y trouve :
un peu d'humanité et de chaleur, le radieux sourire du fromager ou du fripier, le salut d'inconnus aux visages familiers, apercevoir d'anciens camarades de classe, éveiller tel souvenir ou faire naître une nouvelle anecdote ...
Pour se fabriquer de nouvelles habitudes et se dire que, à bien y réfléchir, la campagne a des avantages que les citadins ignorent ...
Et me donner l'occasion de les inviter à les découvrir...

vendredi 12 octobre 2007

L'Amour, le vrai ... lequel ?

Entre nous soit dit, j'ai un coeur d'artichaut.
Pourtant je crois qu'il y a plusieurs sortes d'amours.
Je tombe facilement amoureuse parait'il ... J'en ai déja parlé, j'ai besoin de "trébucher" amoureuse pour tout ce qui est charnel, mais tomber, non.

"Trébucher" m'apporte l'euphorie, la joie, m'inspire et me fait rêver. Voila tout !
Reconnaissez que l'état amoureux est un état de grace.

Mais tomber pour de bon, on ne s'en relève jamais tout à fait.
Je pense très sincèrement être tombée deux fois en amour (l'ange d'ombre et le loup), et deux fois en amitié (l'ange lumière et le doux galet).
Pourtant j'ai eu fait de merveilleuses rencontres, et j'en fait encore.
Mais le plus souvent, je n'ai pas le temps de tomber que l'on me relève sans ménagement.
Je ne pensais pas dire cela un jour mais, bien malheureusement, nos coeurs et capacités à aimer, à tomber en amour, souffrent du passage du temps.
On n'aime plus à 30 ans comme à 20 (quoique j'adorerais ça !).
Les gens avec l'âge (sans parler de grand âge) sont plus rationnels, la fougue s'est évaporée, les mots et les gestes ne sont plus si spontanés, si fous.
La flamme ardente s'est éteinte, c'est bien triste ...

Pourtant quand je tombe, et même quand je trébuche, je suis toujours bachelière.
Mais les bancs du lycée sont bien déserts ...

Va p'têt' falloir que je fasse tomber la moyenne d'âge de mes conquêtes alors ! ;)

Y a pas que l'amour dans la vie, y a le sexe aussi !

(Tindersticks*)


Quoi qu'en disent mesdemoiselles qui ne s'assument pas, moi je le dis haut et fort : Le sexe, ya bon !
Il est vrai que je peux m'en passer, mais c'est uniquement parce que cela nécéssite complicité, affinités, confiance ... et une certaine dose de sentiments malgré tout.
Bon c'est aussi parce que j'avais un peu égaré ma libido dans les cartons du déménagement, mais bon ... j'l'ai retrouvé, vous en faites pas.
Bref, sans parler d'amour, j'ai besoin de craquer pour mon partenaire...
Bien que, je dois le reconnaitre, je suis tombée amoureuse de la plupart d'entre eux !
De toutes façons, c'est une façon de se donner ... et je ne me donne pas au premier venu.
Na !

Mais ce n'est pas tant l'acte qui me plait, mais tout ce qu'il induit : la nudité, l'intimité, la moiteur des peaux, le souffle court, les muscles saillants sous la peau, les corps ruisselants, la fougue, la passion -(soupir)- et cette délicieuse sensation d'apesanteur, cet instant où il est possible de s'abandonner, où l'on se sent ailleurs et pourtant ici et maintenant.
Dans ces instants de vertige, il y a parfois une caresse ou un mot délicat ...
Et ça, ça me fait fondre !

Ensuite, quand le brasier s'est éteint, il y a l'euphorie, la joie, les rires, la faim ou la soif parfois ... et la tendresse aussi.
Le sommeil vient alors souffler la flamme et les bras de Morphée acceuillent les amants repus au festin de la chair et de ses pêchés. Qu'il est doux de s'endormir alors.

Pourtant, il arrive que le sommeil n'ait pas d'emprise, et qu'une flamme nouvelle s'éveille ... alors il n'y a plus de repos, il n'y a que l'adoration chaste de l'endormi.
Après s'être serrés, étreints avec tant d'ardeur, tout à coup, on ose à peine effleurer la peau encore tiède de ce corps lové auprès de soi.

C'est à cause de cette seconde flamme qu'il est bon de s'aimer pour faire l'amour ...
Car si elle unit les amants avant, après elle ne fait que les séparer.
Et des soupirs de plaisir, ne restent plus que les soupirs de l'attente fébrile et l'espoir d'une nouvelle étreinte ...
Hmmmm ... tentant, n'est-ce pas ?


*=> sans aucun doute la meilleure musique que je connaisse pour ça !

jeudi 11 octobre 2007

Papier-souvenir



Quel étrange expérience que de regarder des photos.

Tout vous revient alors, l'instant volé reprend vie : sons, ambiances, rires et paroles, parfums, climat, contexte, émotions. Le reste de la pièce apparait bien au-dela du cadre de papier.

Les photos permettent de revivre ces moments-là, parfois même les personnes ... elles ravivent les couleurs de notre mémoire.

C'est pour cela qu'elles nous parlent tant, pour peu que l'instant nous aie appartenu.

Cependant parfois, et seulement parfois, il nous est possible de voir plus qu'à l'instant du "clic !" ... parfois on parvient à lire autre chose dans les regards, visages et expressions du corps ... dans l'oeil du photographe aussi.

Certaines photos peuvent ainsi, de marques d'affection, devenir preuves de duplicité.

Alors dans ces souvenirs en papier glacé, rien n'est plus familier : les repères sont détruits.

Et c'est alors un parfait inconnu qui nous sourit à travers l'objectif et le temps ...

Immortels

Un rêve encore, original cette fois-ci.

J'étais de nouveau collégienne et me trouvais dans un pensionnat de garçons, dans une ambiance un peu désuette, style années 60-70.
Une scène d'initiation pour la première nuit dans le pensionnat.
Dans le réfectoire obscur, à la lumière de quelques chandelles, visages juvéniles sur des pyjamas à carreaux. Je ne comprends rien à la scène, mais peu importe : mon cousin est là et je sais qu'il veille sur moi. Etre assise auprès de ce grand gaillard blond si souriant est l'endroit le plus serein au monde. Ici, rien ne peux m'arriver de mal. un bruit, les bougies sont soufflées à la hâte, tout le monde se met à courir : les survellants nous ont repérés.
Nous nous faufilons pour rejoindre les dortoirs en douce, de couloirs en escaliers, et arrivons triomphant entre les lits des autres pensionnaires moins audacieux qui applaudissent sur notre passage. Nous chantons notre victoire sur l'autorité. Nous sommes les rois du monde en cet instant. "Immortels". Le privilège de l'adolescence.
Puis mon cousin me dit se sentir mal, je l'accompagne durechef à l'infirmerie.
Il me demande de m'éloigner de lui : "je ne veux pas te faire de mal ... c'est la soif de sang qui se réveille".
Je comprends alors : "Immortels", c'était donc ça l'initiation.
Je n'ai pas été contaminée, grace à lui.
Il me prie de partir, je lui souris : "tout ce qui me vient de toi, je l'accepte". Je m'approche et me blottis contre lui. Il est d'abord surpris, réticent, puis il sourit à son tour et enroule ses bras autour de moi.
Le lieu le plus serein au monde. Plénitude.
"Je t'aime grand frère" - "Je t'aime aussi petite soeur".
Cet étreinte dure un instant, un siècle, une éternité, simplement dans les bras l'un de l'autre, sa joue sur le sommet de ma tête et la mienne sur son coeur. Tadoom tadoom tadoom ...
Puis on me demande de sortir, je quitte la pièce à reculons.
Dans le dortoir de l'infirmerie, il fait sombre et froid. Trois lits sont occupés.
Une vieille femme toute racornie me fait signe de m'approcher. Je m'execute.
Elle essaie alors de me sauter à la gorge (contaminée elle aussi) mais ne parvient pas à m'atteindre. Elle s'effondre alors et se met à pleurer.
Une autre patiente me tend alors une sorte de machette. "Tu es la seule à pouvoir nous libérer". Elle offre son cou à la lame. Elle est d'une beauté à couper le souffle.
"Je ferai de mon mieux", je prépare mon geste pour que la coupe soit nette, c'est le moins que je puisse faire pour une beauté aussi bouleversante ... Tchac !

Ce matin, en me réveillant, il me restait encore un peu de la chaleur de mon cousin. Un peu de sa présence. Il est si rare que je rêve de lui, quand cela arrive, je suis alors aussi heureuse que je l'étais lorsque j'étais auprès de lui.
Il me reste aussi un peu du trouble que cette femme a suscité. Si belle et si tragique.

mercredi 10 octobre 2007

Grateful


La gratitude est une vertu peu répandue.
C'est pourquoi quand je dis "merci", certaines personnes s'étonnent.
Or on ne remercie jamais assez les gens pour le bien qu'ils nous font.
Certains l'interprètent mal pourtant et croient que j'essaie d'obtenir quelque chose d'eux ou de les séduire, mais là, cela se rapproche d'une certaine vanité.
Je ne dis pas de bien aux gens pour leur faire plaisir - non - je dis simplement ce que je pense en bien ou en mal.
Et je trouve naturel de les remercier quand il m'offrent leur temps, leurs mots, voire un aperçu de leurs pensées intimes.

J'enseigne à ma fille la plus élémentaire des politesses : "dis merci à la dame !".
Si elle dit merci quand on lui donne un biscuit, un jouet ou autre, pourquoi ne devrais-je pas remercier ceux qui me donnent le sourire ?
Alors je vous remercie de consacrer quelques minutes à ma modeste prose. Cela me touche plus que je ne saurais le dire.
Et puis tant que j'y suis, quelques remerciements plus personnels :
- Merci au loup qui continue de veiller sur moi, comme dans son rêve lointain.
- Merci au panda qui est venu du nord m'apporter sa lumière et sa chaleur.
- Merci au Century Boy qui m'a enlacé sous le ciel d'été, des étoiles pleins les yeux.
- Merci à la belle, douce et lisse comme un galet, pour sa fidèle présence.
- Merci au philosophe pour sa voix, son humour et ses théories fumées.
- Merci à mon amie d'enfance, même si elle est loin ... et souvent sous la douche !
- Merci aux amis perdus que j'espère retrouver un jour.
- Merci aux rencontres d'un jour qui m'ont laissé un goût de miel.
- Merci à mon ange d'ombre pour sa présence dans ma vie.
- Merci à mon ange lumière pour ma renaissance.
- Merci aux amours passées et à celles qui viendront.
- Et merci enfin à celui qui m'a montré le premier sa gratitude, car la reconnaissance n'est pas proportionnelle à ce qui est donné, mais au bien procuré.
KML, je n'oublierai jamais ni le temps, ni la route qu'il t'a fallu pour me dire ce mot : "merci".

mardi 9 octobre 2007

Rêver n'est pas dormir

Je dors mal ces jours-ci. Chaque nuit, je rêve d'amour.
Et je me réveille toujours seule dans l'obscurité et le froid.
Je me réveille chaque matin plus seule.
Chaque nuit, l'amour a un visage différent, des visages de mon passé la plupart du temps.
Je serre alors ces corps, grands ou petits, clairs ou sombres, et tous m'émeuvent ... certains plus que d'autres.
Car certaines de ces étreintes, je les rêve aussi éveillée.
Je rêve de retrouvailles fougueuses, de ces paroles que l'on n'ose prononcer, tout juste écrire.
"A toi, je peux tout dire sans crainte. Avec toi tout est si simple et naturel" dans la nuit, j'ai entendu cette phrase.
J'aimerais que l'on me prenonce ces mots, ceux-là et quelques autres...
J'aimerais arrêter de me sentir de trop partout où je vais, à part dans mon sommeil.
J'aimerais que quelqu'un m'attende ... ailleurs que dans mes rêves.
J'aimerais ne plus être la seule à rêver.

lundi 8 octobre 2007

Reprise des hostilités

Bon, ben voila ... Bienvenue sur mon blog !

Alors, juste une pitite précision : je connais pas l'interface, je sais pas comment ça marche ...
Donc, soyez sympas, faites preuve d'un minimum de patience les p'tits gars.
Promis, je fais mon max pour que ce soit un p'tit nid douillet !

Donc, euh, comm' d'hab', vous aurez droit aux Souvenirs, Déliriums, Billets de mauvaise humeur, Philo à deux balles et autres joyeusetées !

Alors, à tout bientôt les amis !!!


vendredi 5 octobre 2007

Mode d'emploi

Avis aux lecteurs (puisque j'en ai quelques uns ...)

Ce que je relate dans ce blog est largement déformé par ma tendance naturelle à romancer.
J'y fais références à certaines personnes, certains souvenirs ... et je reconnais que j'idéalise pas mal de choses (sinon c'est quand même moins marrant !)

Peu de gens me connaissent suffisament pour démêler le vrai du faux là-dedans ...
Bon, soyons francs : une seule personne (n'est-ce pas p'tit loup)

Ce que je dis ici est excessif, puéril et assez jouissif en définitive.
Certains dégomment des lapins à tour de bras dans leurs rêves, moi quand je me défoule c'est en blog, en écriture. (ça, par exemple, c'est une référence explicite !)

Ce sont des exorcismes épistolaires, c'est à dire beaucoup de bruit pour rien.
En clair, avant que mes démons personnels ne me bouffent la tête, avant que mon romantisme de midinette ne me la fasse tourner, je jette tout ça sur le papier ... enfin sur le blog quoi.
Tout ce que je mets ici sort alors de mon esprit et de mon coeur. Je m'en libère.
Il y a quelques années de ça, je me débarrassais de tout ça sur les tatamis, à force de cris, de coups et d'énergie dépensée.

En pensée, comme en rêve, je fais mon prôpre mix entre réalité, souvenirs et fantasmes.
Il ne faut pas prendre tout ce qui est dit ici au pied de la lettre, ne croyez que ce que je peux dire de vive voix à titre personnel.
Ici je parle de tous et de personne à la fois.
Quand j'écrit "tu", je m'adresse à l'absent, à l'idéal, à l'espoir.
Si vous croyez vous y reconnaitre tant mieux, mais ce n'est pas un message personnel.
Tout ici est très subjectif, mais il n'y a pas de message subliminal.
Ceci n'est pas un journal intime, c'est un exercice littéraire, même si je me nourris largement de ce que je vis.

Ce post ne fait donc pas exception à la règle, car si c'est une réponse plus ou moins directe, c'est aussi un message pour tous.

Je suis une rêveuse et une indécrottable romantique ... mais j'me soigne, rassurez-vous !
Quand je veux de la romance, je la cherche dans mes rêves.
Et quand je veux de l'amour, je me réfugie dans mes souvenirs.


J'veux pas m'réveiller



Chaque nuit, dans mes rêves, tu es là.
Un sourire, une main dans la mienne, une épaule où me blottir,une caresse sur ma joue.
Des situations banales ... la solitude en moins.
"Dans la vie que je n'ai pas"* tu existes.
Dans la prochaine peut-être, qui sait ...

(*=> copyright Deemoes)

Grumpf ...


Bon, alors les mecs ...
Si je vous ai bien écouté, et selon vos propres termes, je suis :
cultivée, marrante, pas prise de tête, lucide, intéressante, étonnante, douce, naturelle, tolérante, compréhensive, spirituelle, agréable à vivre, increvable, fiable, bon public, j'ai de bons gouts en matière de livres, musiques, films et bds, on se sent facilement en confiance, à l'aise avec moi ...

Ok, j'veux bien ... même si j'aime pas trop les compliments ...
Mais alors une question me taraude : POURQUOI Y EN A PAS UN QUE CA INTERESSE ?

Soit c'est de la flatterie, soit j'ai une tare rédhibitoire ...

Merd merd merd merd merd merd merd merd merd merd merd merd merd merd merd merd merd merd ...

Ou alors, je suis pas assez chieuse ... c'est vrai que les mecs préfèrent les emmerdeuses ...
Pffffff ... va falloir que je force le trait ...

jeudi 4 octobre 2007

Processus ...

(sur ma façon d'aimer et la raison de ce blog)

Enfant, j'avais le béguin pour un garçon de mon âge ... à qui je n'osait adresser la parole.
Quand il a changé d'école, j'ai décidé de ne plus faire la même erreur.
"La prochaine fois, je parlerai"

Ado, je craquais pour un de mes camarades de classe avec qui j'étais amie.
Quand nous nous sommes fâchés, j'ai compris mon erreur.
"La prochaine fois, il n'y aura pas de malentendus"

Jeune fille, je rencontrais un gars formidable qui fut mon meilleur ami, une sorte de grand frère.
A sa mort, je réalisais que je ne lui avais jamais dit toute mon affection.
"La prochaine fois, je dirais mes sentiments"

Plus tard, un jeune homme disait m'aimer ... mais je n'ai pas su lui parler de mon passé, de ce qui me freinait ... et je l'ai perdu.
"La prochaine fois, j'avouerai mes secrets"

Jeune femme, je faisais une rencontre étrange. A lui, j'osais parler, il n'y avait aucune ambigüité et il savait tout de mes sentiments et de mon passé.
Puis nous nous sommes fâchés ... et il est mort.
"La prochaine fois, je pardonnerai"

Depuis, j'ai fait de nombreuses rencontres.
Et j'ai souvent écrit ce que je pensais et ressentais, mais n'osais avouer.
Quand ces pages ont brulé, j'ai réalisé que ceux à qui elles étaient adressées ne les liraient jamais et ne sauraient jamais ...
"La prochaine fois, je partagerai ces pensées-là et j'enverrai ces lettres"

Désormais mes pensées et mes sentiments n'auront plus de secret pour ceux qui les liront.

mardi 2 octobre 2007

Amour ... passé présent et futur


Parce que l'amour n'a pas de nom, il est possible d'aimer plusieurs fois.
Parce que l'amour est un cercle, à l'image de l'anneau qui s'échange en symbole de celui-ci, il n'a pas de fin.
Alors il est possible d'aimer au delà du temps, du silence et des ruptures.
Parce que jamais deux coeurs ne peuvent être identiques, même jumeaux, alors il n'y a pas deux amours semblables, et l'on aime toujours pour la première fois.
Parce que l'amour est un don, il est désintéressé, gratuit et sans attente ... parfois même sans espoir.
Parce que l'amour est une flamme, qui nait d'un regard ou d'une voix, il permet de survivre à tous les hivers.
Cette flamme m'est indispensable, j'ai besoin d'aimer ... j'ai besoin de donner et je ne sais donner à moitié.
Je me suis toujours offerte entière, juste pour la plénitude de ce don de soi, et parfois pour un don réciproque.
Certains donnent et reprennent. Peu importe.
Certains donnent et repartent. Le peu qui m'est donné reste le miel de mes jours et de mes nuits.
Un peu de douceur, un peu de lumière, un sourire, un soupir.
Cela suffit parfois.
Cependant quelques rares fois, le silence des voix n'est pas celui du coeur et il demeure une joie indescriptible à se retrouver.
Alors même si l'amour s'est mué en amitié, même si le don de soi n'est plus le même, même si ce sentiment n'est plus absolu ... il reste le sourire, la confiance et la joie.

Tous ceux que j'ai étreint m'ont laissé une empreinte, une part d'eux en moi.
Certains ont laissé de la douceur, d'autres de la douleur.
Mais aucun n'a pu reprendre cela.
Aucun n'a pu reprendre l'amour donné ... sincère ou fictif.

Et si le souvenir est tout ce qui doit rester ... que ce soit un souvenir d'amour.

lundi 1 octobre 2007

Vue, regard et vision

Les Yeux sont le reflet de l'âme, c'est connu.
Il y a des regards magnifiques, des regards lumineux provenant d'yeux sombres et des regards sombres dans des yeux si clairs.
Personnelement, je croise assez peu d'yeux clairs, ce qui fait que j'ai tendance à en être troublée ... bloquer carrément, ça c'est plus rare.
Mais de beaux yeux, ne signifient pas un beau regard : il est des yeux profonds au regard vide.

Et puis il y a des yeux qui semblent banals et qui portent pourtant sur le monde un regard exceptionnel.
De ces regards qui vous dépouillent du superflu et vous sondent jusqu'à l'âme.
Des regards comme des bras, où l'on s'abandonne volontiers.