vendredi 30 novembre 2007

Le Dico des mots qu'on parle #5

Larve :
"P'tain ! Je mange, je dors, je baise et je fous rien ... chuis vraiment qu'une larve !"Windows :
"Hello, my name is Bill Gate and I sell Windows"
(Bonjour, mon nom est Bill Porte et je vends des fenêtres)

Baiser volé :
"100 baisers honnêtes ne valent pas 1 baiser volé" (Oscar Wilde ... enfin, je crois)

jeudi 29 novembre 2007

Blog en bordel, en désordre, en bazar...


Bon, les p'tits gô, c'est l'anarchie flottante ici !
Entre mes crises de flemmïte aïgue et mes coups de coeur d'internaute, ça part carrément en live !

Hop hop hop ! on se sesaisit !
Alors voila, je vais mettre un p'tit peu d'ordre dans le contenu et la structure du bouzin...

Primo :
Mise en place de rubriques, histoires de s'y retrouver un peu...
"Souvenirs en vrac"
"Sur mes amours et l'amour en général"
"Philo à deux balles"
"Billets de mauvaise humeur"
"Rêves & Délirium"
"Dico des mots qu'on parle"
etc ...

Segundo :
Histoire de gérer mon caractère de feignasse notoire, on va prendre des p'tites habitudes.

Genre, le dimanche, je fais la larve, grasse mat' et dessins animés.
Donc, note de feignasse : vidéo-clips, courts-métrages et autres ...
Ce seront les "Trucs à voir & à entendre".

Le mercredi, c'est l'après-m' des enfants, des sorties cinoche ou au zoo.
Donc, note découverte : un site, un blog, un livre ou une BD, mais en ligne.
Ce sera "La Blogosphère que j'aime".

Voili voilou !
Et comme je ne suis pas la moitié d'une feignasse (en plus j'hiberne à cet saison normalement), ben je garantis pas que le changement sera immédiat.
Coming soon donc !


Elle - "La nana de l'ANPE m'a dit que j'étais déstructurée et que je trouverais pas de boulot comme ça"
Moi - "Bah ! tu t'en fous, qu'est ce qu'elle en sait d'abord ?"
Elle - "C'est pas ça ... c'est que ça fait plusieurs fois qu'on me dit ça ..."
Moi - "Ils y connaissent rien ... Qui d'abord ?"
Elle - "Ben, mon psy, ma conseillère en orientation, ma mère, mon ex ..."

mercredi 28 novembre 2007

La Blogosphère que j'aime : Deemoes en cases

Yeeeees !
Pour inaugurer cette nuûuvelle rubrique, voici le blog BD d'un mec bourré de talent (en plus d'être un mec adorable) : j'ai nommé Deemoes !

Comme me le disais un loup de mes amis il y a quelques jours : il a un graphisme bien reconnaissable, personnel et pourtant son style s'adapte à plein de récits différents : SF, fantasy, aventures, humour, illustration pour enfants ... que ce soit en noir-et-blanc ou en couleurs !
(oui oui : je t'ai trouvé un autre fan !)

Yep ! Un panda qui en a !

Car bien plus qu'un simple dessineux, c'est quasiment l'homme aux doigts d'or : décors, costumes, sculpture, photos, body-paint, scénarios, story-boards, graffitis, cuisine ... ce mec sait tout faire !

Sur son blog, vous trouverez ses travaux en cours (Pandagirl, Abérim, Vampires ...), des illustrations plus personnelles (Le monde de Dee, Fabrine), des thèmes réccurents (Pandas, massacres de lapins) ... bref tout un univers, riche et coloré, parfois trash, parfois tendre, toujours fascinant.

En introduction, jetez un coup d'oeil à son interview pour No-Life !


(En plus, les pandas, c'est les potos de la giraffe !)

P.S. au Panda :
Ton rêve est sur le point de se réaliser, n'en doutes jamais.
Biz sur ton museau, p'tit panda !


Viendez voir son blog !!!

dimanche 25 novembre 2007

Encore des clips qui sont bien : Coldplay

Ouais, ouais ... je sais : c'est vraiment des notes de feignasse ...

Au fait, c'est pas une impression : la rubrique "Musique en boucle dedans ma tête et mes oreilles" est en train de disparaître ...

Enjoy quand même !

Coldplay - "Beautiful world" / "Don't panic"


Coldplay - "The scientist"


Coldplay - "Trouble"


la version US du clip (rien à voir ...)


Promis une note digne de ce nom ... bientôt :-/
(P'taiiiiin ... chuis une larve !)

samedi 24 novembre 2007

Partages


Partager quelques instants, le sourire et les facéties de ma fille, ses rires et ses coups de folies ...
J'en ai tant rêvé ...

Partager ces moments de complicité, toutes ses minuscules premières fois ...
Si souvent, seule auprès d'elle, à l'observer tenter et expérimenter, à m'émouvoir ...
Et personne à qui dire "t'as vu, t'as vu ? elle avait jamais fait ça !"
Ou pire, qu'il y est quelqu'un dont on sait qu'il n'en a que faire.
Douleur suprême : son propre père.

Ne pas pouvoir partager ces joies est une torture que j'ai longtemps subie en silence ...
De ces tortures qui vous font changer des larmes de joie en larmes de triste solitude.
Puis, je me suis libérée du joug de mon bourreau d'indifférence et d'injustice.
J'ai revu des gens, nouveaux et anciens, j'ai retrouvée un peu de vie sociale.
Pourtant le désoeuvrement de ces moments-là, qui auraient dû être de joie pure, me pesait encore.

Puis nous nous sommes retrouvés, une ancienne magie opère encore et toujours.

Tu m'acceptes.Malgré tout ce qui s'est passé entre nous ... et après.
Et tu l'acceptes, elle.
Difficile de résister à ce bout d'chou de toutes façons ...

Nous avons commencé à partager l'une après l'autre, ces parcelles de vie, si belles et si simples.
Tu es même venu y déverser ta propre lumière ...

Et ce soir, c'est toi qui m'a fait partager un instant de magie.
Pour la première fois, j'étais spectatrice émerveillée d'une complicité que je soupçonnais à peine.
Ma fille et toi, en train de jouer et moi,fascinée par les jeux que tu lui enseignais sous mes yeux.

Ce soir, enfin, mes larmes furent de joie.
Mille mercis pour ce cadeau.

vendredi 23 novembre 2007

Bonus graphiques : épisode 2

Scan d'un vieux vieux dessin, un fanart (avant même que je sache ce que ça voulait dire) de Death, le personnage de Neil Gaiman à ma sauce carton/feutre/tippex ...
Un fond de tiroir quoi !
Enjoy !

mercredi 21 novembre 2007

Lettre ouverte à un salaud


Le repentir ... voila bien une notion qui t'est étrangère.
L'apprendras-tu ?

Viendra-t'il un jour où tu ne sauras lever ton regard en défiance de moi ?
Où les yeux rivés sur tes pieds tu demanderas mon pardon ?
Où ton coeur sera de chair et saignera du mal que tu as commis ?
Je ne crois pas.

Pour la première fois, je souhaite tout le mal possible à un être humain ... l'es-tu seulement ?

Quand bien même tu demanderais sincèrement mon absolution, je ne saurais te l'accorder.
Tu me rendrais les objets que tu m'as volé, tu en as brisés tellement plus.
Livres, musiques, films, courriers, photos, archives, bibelots, pièces anciennes, vêtements, bijoux, collections ...
Ce qui n'avait pas de valeur vénale a été depuis longtemps détruit ou perdu.
Tout ce qui avait une valeur autre à mes yeux, souvenirs et passions ...
Je revois chaque nuit en cauchemar ton sourire satisfait à briser ces parcelles de moi.
Tu m'as pris tout cela ... et bien plus.

Tu me les rendrais tous, ce ne serait rien.
Pourrais-tu me rendre ma foi ?

La confiance en moi et en l'autre.
Une certaine candeur.
Un sommeil paisible.
Ma bienveillance.
Le reflet dans le miroir.

Je voudrais ne plus regarder par dessus mon épaule.
Je voudrais m'assoier simplement sur un banc public et regarder le temps et la foule défiler devant moi ... sans sursauter quand une silhouette s'approche.
Je voudrais ne plus fermer ma porte à double tour.
Je voudrais me sentir enfin à l'abri de tes manigances et manipulations.
Je voudrais ne plus me sentir traquée.
Ne plus sentir la rage poindre quand un inconnu te ressemble trop...

Tu auras mis un an et demi à me séduire, et deux à me briser tout à fait.
Et si je suis encore en vie malgré tout et surtout malgré toi, je ne suis plus moi-même ...
Comme les ruines dévastées et désertées d'une ville babylonnienne dont il ne reste rien de la grandeur.
Je ne suis pas même l'ombre de ce que je fus.

Je connaissais l'amertume, la tristesse, la fatigue et la lassitude ...
Toi seul m'auras appris la haine.
C'est un feu qui me dévore.

Tel l'animal blessé, je n'en suis devenue que plus redoutable.
Et tu es devenue ma proie.
Je suis aux aguets désormais, oui.

Toi, tu ne le seras jamais assez ...
Et bientôt je viendrai me repaître de ta carcasse puante de vanité et de vilainie.

mardi 20 novembre 2007

Soie d'ébène & Iced stone


Ressac de mes pensées.

La douceur du corps et de l'amour back from my past dreams ...
and Iced stone I will never touch.

I can't help from falling back into memories.
I find myself, reflect in the mirror, and I know.
It always comes back, great wave of sadness ...
Sorrow, regret ...

I need to know.
"Qu'est-ce que ça changera ? que cela t'apportera-t'il ?"
Je ne sais pas mon ami-amant.
Mais l'ignorance me ronge.

J'ai toujours dit que sa voix était un venin, un poison délicieux qui donne la vie plus que la mort.
Ce venin court dans mes veines depuis si longtemps qu'il palpite aussi surement que mon propre sang.

C'est moins douloureux pourtant, ta soie d'ébène adoucit mon tourment, ton écoute attentive soulage ma peine.
Pouvoir enfin parler de tout ça, de toute cette histoire sans plus d'appréhension, c'est sacrément libérateur.
Pourtant ...

I will never see his name on the stone, there is no place I can go to make my stupid ritual thing.
Se receuillir sur une tombe, c'est con, mais ça aide.

Savoir qu'il n'est plus nulle part, qu'il n'y a pas de trace ...
Cela ne le rend que plus présent.
S'il n'est nulle part, c'est qu'il est encore ici ...
Ces cendres dispersées ...
Comme un certain Katchan ... see what I mean ?

Quand mon ange de lumière a disparu, c'est la seule chose qui m'ait permis de mettre un terme à ma tourmente ... et il m'aura fallu presque 7 ans, et surtout l'aide de l'ange d'ombre.
7 ans pour me rendre là-bas et faire enfin face à cette dernière demeure.
Iced stone.

Qui pourra m'aider aujourd'hui ? Toi, je le sais, ange d'ébène.
Je me désole de t'imposer une tâche aussi ingrate, aussi ardue.
C'est injuste pour toi.
Tout comme ce le fut pour lui.

Ma vie semble être une succession de deuils ...
Et d'anges bienveillants.


Moi - "J'ai autant de difficultés à me détacher de lui que toi à te détacher de moi"
Lui - "Sauf que je n'ai jamais essayer de me détacher de toi"
Moi - "... Mais moi je dois le faire"

Lui - "Se détacher ne veut pas dire oublier."

lundi 19 novembre 2007

Le Dico des mots qu'on parle #4



Jalouse :
"je suis pas jalouse ... mais chuis pas prêteuse non plus !"

Salle des au-revoirs : hall de gare

Libido :
"L'inverse de la libido ? Le bide au lit !" - Gustave Parking (Merci Dee !)

dimanche 18 novembre 2007

Des clips qui sont bien aussi : Radiohead

Comme disait le Fly : "la différence entre Radiohead et les Cure, c'est que les morceaux de Radiohead durent 5 minutes ... alors que 5 minutes, c'est juste l'intro avec les Cure".

Quelques vidéos de Radiohead ... en attendant la suite.
Enjoy !

Radiohead - "Street spirit"

Creep (Radiohead) par Monkeehub
Creep (Radiohead)

Et enfin une putain de bonne chanson ...
To tear your eyes out ...


C'est tout les p'tits loups !

vendredi 16 novembre 2007

La conduite à tenir



J'ai été dépendante des déplacements des autres durant des années.
Du coup, le jour où j'ai eu mon permis en poche et une voiture bien à moi, j'ai pris la tangente façon fugue ... "bon, euh ... j'vais faire un tour en ville !"

J'avais rempli ma voiture comme certains clodos leur chariots, durant la nuit ... comme une voleuse.
Je suis allée jusqu'à la gare de Montauban où m'attendais incognito mon complice.
Enfin ... "incognito" : vieil imper', jean délavé et bonnet rastafaria !
Comme quoi "incognito" ne veut pas forcément dire "discret", hi hi hi !

Bref.
Ce matin-là, je prenais pour la première fois la route parce que je le voulais, pour aller où j'avais choisi de diriger mes pas ...
C'était le début d'une liberté toute neuve, inconnue à ce jour ... et si grisante.

Je crois bien que c'est là, sur l'autoroute Toulouse-Perpignan, alors que mon ange d'ombre s'endormait doucement, que j'ai pris goût à la conduite.

"J'aime conduire : c'est le seul moment de ma vie où j'ai l'impression de contrôler quelque chose" disais-je à un ami.
Cela tient parfois de la thérapie : c'est quand je suis seule, une interminable bande de bitume de déroulant devant moi, que je peux penser calmement.
Conduire me rend sereine.

Certains chantent sous la douche, moi c'est en voiture que je m'égosille et maltraite les grands standarts.

J'ai beaucoup de souvenirs "magiques" de trajets ... comme des films passés sur l'écran du pare-brise, rien que pour mes yeux avides d'images.
Suivre un rapace sur 500 m sur une route de montagne encaissée.
Compter les souris des champs qui traversent à la lumière de mes phares.
Saluer le mont Canigou couvert de neige sur le périphérique perpignanais.
Admirer les lumières de la ville rose, scintillantes dans l'aurore hivernale.
Perdre le ciel de vue dans les forêts pyrénéennes.

Puis s'arrêter enfin.
Sur une aire d'autoroute, prendre un café dans un distributeur quelconque, puis m'asseoir sur le toit de ma vieille Talbot et regarder les étoiles sous l'oeil intrigué des passants qu'ils soient routiers ou touristes.
Parfois dormir un peu.

Et parfois, ne pas voyager seule ... et parler.
Des heures durant, rater la sortie de l'autoroute, être en retard, se perdre et en rire de bon coeur.
Aux confidences sur l'oreiller je préfère les confidences au volant.
Car, tout comme les trains, un habitacle automobile est un lieu hors du temps et de l'espace, c'est un petit lieu confortable où l'on n'est nulle part sauf ici et maintenant.

C'est un petit espace bien clos où la liberté régne.
C'est l'instument de mon indépendance.
C'est l'expression de mon libre-arbitre.


Je me souviens de cette route, entre Sète et Perpignan, sous une tempête apocalyptique, ciel noir et purée de pois ... là, dans cet abri de métal, mes trois passagers paisiblement endormis ... et moi, au volant, flattée par leur confiance malgré le déluge et mon appréhension.
J'étais la gardienne de leur sommeil.

-> à lire : "Zen & Art of Motorcycle maintenance" de Robert Pirsig.

jeudi 15 novembre 2007

Jalousie ou tyrannie ?



"Si t'es pas jalouse, c'est que t'es pas amoureuse !"
Voila une assertion aussi idiote que courante.

Je n'ai pour ma part jamais été jalouse, sauf à faire de fausses crises de jalousie pour en rire aussitôt ...
Pourtant j'ai aimé, et passionnément qui plus est, mais l'amour a pour moi toujours été synonyme de confiance réciproque ... et donc de fidélité.

En ce qui me concerne, quand je suis avec quelqu'un, c'est que cette personne répond à mes attentes et besoins, je n'ai donc aucune raison de chercher ailleurs ...
J'ai toujours considéré que celui qui est infidèle (que ce soit moi ou l'autre) fait un choix, et quand choix il y a, il faut l'assumer.
Alors s'il est vrai qu'il m'est arrivé d'enchaîner des histoires un peu vite, je n'ai jamais joué double-jeu ...
...
Ok ok, je vais pas jouer les moralisatrices de comptoir : j'ai bien fauté une ou deux fois.
Et à chaque fois, j'ai fait le choix de la rupture : le malaise qui m'avait poussé dans les bras d'un autre était trop grand ...
La culpabilité aussi.

J'ai déjà vu mes compagnons se rapprocher dangereusement d'une concurrente éventuelle, mais j'ai toujours gardé foi en leur sincérité : ce qui fait le plus mal n'est pas le fait d'être quittée pour une autre ... tant qu'on ne me prend pas pour une truffe !
C'est un peu utopique, mais je suis comme ça.

Selon moi, la jalousie peut effectivement apporter un peu de piment à une relation, mais je pense qu'il y a d'autres façons de montrer son attachement.
La plupart du temps, la jalousie est un venin insidieux, qui peu à peu empêche les partenaires de communiquer librement, et quand il n'y a plus de communication, le couple est en grand péril !

La jalousie tourne à l'obsession, et le fait de parler de quelqu'un le place alors sur une liste noire des concurrents à éliminer ...
Comme s'il s'agissait d'une compétition. Ridicule !

Il arrive souvent que la jalousie soit un appel au secours "montre-moi de l'intérêt à moi aussi", ou de la provocation pure et simple "et ben casse-toi si je ne te suffit plus".
Tout cela est finalement assez maladroit ... et la provocation vire à la prophétie auto-réalisatrice, laissant le provocateur dans le désarroi et la colère.

Telles que je conçois les choses, je préfère savoir celui que j'aime heureux avec une autre que malheureux auprès de moi.
Et les amours absentes n'ont jamais été mon fort : exiger de quelqu'un qui vit à l'autre bout du pays ou de la planète une fidélité monastique est ce que je connais de plus puéril et égoiste !
C'est de la tyrannie.

Tout comme interdire à l'autre de parler de son passé, de ces amours déchues ...
C'est le priver d'une partie de soi, de son passé ... de son identité.

Or aimer, c'est accepter l'autre, dans ces forces et ses faiblesses, ces exploits et ses erreurs ... accepter de qu'il est, fut et sera.

C'est aussi accepter l'imperfection.
Accepter aussi que l'on n'est peut-être pas celui ou celle qu'il faut ...
Mais tâcher de le devenir.

mercredi 14 novembre 2007

Triptyque amoureux



Je citais dans un post précedent ces vieux adages que l'on entend depuis l'enfance :
"qui se ressemble s'assemble" , "les opposés s'attirent" ...
Puis je parlais de complémentarité ...

Je suis une sacrée veinarde car j'ai rencontré les trois !

Mon opposé, avec qui j'ai vécu trois années romanesques ... en plus des années d'amitié.
Mon complémentaire, avec qui j'ai vécu une année d'harmonie ... pour le moment ...
Et mon double, avec qui je n'ai vécu que trois jours ... faute de mieux.

S'il y a trois hommes qui comptent, ce sont ceux-là.

Couleur chair

Quand j'étais toute gamine, les personnages que je préférais étaient Caliméro ou le barbapapa Barbouille.



Quelques années plus tard, je découvrais Marvel et craquais pour Nightcrawler.

Puis dans ma vie amoureuse, les garçons avec qui je suis sortie furent belge, kabile, polynésien, japonais, rital, malbar, juif ... ou tatoué.

Monomaniaque du métissage ?
Surtout accro aux expérience tactiles ...

J'aime le contact de la peau, son parfum.
Laisser glisser mes doigts sur le velour d'un épiderme qui frémit est un plaisir suprême.
Entre émotion et fascination ...

Il y a bien évidemment aussi le plaisir du regard.
Si je suis pudique, c'est par complexe, car je ne suis pas génée par la nudité d'un homme, bien au contraire !
Pourtant, ce ne sont pas les plus beaux corps ni les peaux les plus douces qui m'ont le plus émus.
Il y a une douceur bien supérieure : celle de l'âme.

mardi 13 novembre 2007

Bande originale



Ma vie est jallonnée de musique, et certaines chansons plus particulièrement liées à des évènements, des gens ou des émotions.

Quand j'écoute certaines d'entre elles, je me replonge dans l'état émotionnel ou dans les souvenirs en question ...
Ce sont des supports à ma mémoire, un peu comme des photos ou des lettres ...
J'ai toujours eu besoin de ce genre de mémentos.

Ecouter une chanson est alors comme retrouver un ami :
Je me replonge dans le souvenir de ma précédente écoute, comme quand on retrouve un ami et que l'on parle des précedentes retrouvailles.

Quand on voit certaines personnes souvent, peu importe les circonstances de la première rencontre, elles font partie du quotidien, d'une sorte de routine.
Mais quand on retrouve un ami perdu de vue depuis des années, le passé nous reviens brutalement en mémoire "mais oui ! bien sûr ! c'est machin avec qui on a fait ci ou ça".

Pareil pour la musique : celles que j'avais l'habitude d'écouter faisaient partie de moi, elles me réconfortaient tranquillement, mais celles que j'écoutent en ce moment (faute de retrouver les autres) me balancent 5 ou 6 ans en arrière. Blam !
C'est parfois psychologiquement et émotionnellement difficile à gérer.

C'est un peu comme coller la bande originale d'un film sur un autre ...
Imaginez "Mary Poppins" avec la B.O. du "Dracula" de Coppolla ...
Ou "Apocalypse Now" avec celle de "Rabbi Jacob" !

D'où certains passages à vide ... ou euphories passagères !
Ahlala ... c'est décidément un animal bien émotif qu'une giraffe !


Moi - "Ouais, c'est ça ! La musique c'est comme des gens !"
Lui - "..."
Moi - "je sais, je sais ... on sent bien la nana qui a une vie sociale d'huitre là"

lundi 12 novembre 2007

Dico perso : épisode 3

Loup :
animal qui donne la banane

Caféine :
ma copine

Amour :
"Ah ouais ... le truc qui fait tourner la planète" (Featuring Lolaine)

Retour de Flamme


J'avais mis ma flamme dans une boîte bien fermée, en espérant que le feu qui me consumait s'éteindrait petit à petit.

3 ans de distance, de silences ... puis la connivence et la confiance, intactes malgré mes trahisons, malgré mes erreurs.

Certaines choses ne changent pas.
Et toi, tu ne m'as jamais trahie, même si je l'ai cru un temps...
Alors comment aurais-je pu cesser de t'aimer ?

Certaines choses ne changent pas.
Et tu es resté le même.
Ces trois années nous ont beaucoup appris, nous avons muri ...
Cela suffira-t-il ?

Par curiosité ou par défi, ou sans doute parce qu'il devait en être ainsi, j'ai entrouvert la boîte qui contenait ma flamme.
Je croyais avoir versé suffisament de larmes pour l'éteindre, pourtant c'est un brasier ardent que je trouve là...
Aujourd'hui plus brûlant qu'hier.

Tu me fascines comme au premier jour.
Ta peau, ton corps, ton regard, ton visage ... ton âme, si lisse qu'elle en semble irréelle.
Je vois toujours de grandes ailes blanches dans ton dos.

Et cette main posée sur moi ...
C'est comme si elle avait toujours été là.
Malgré le temps, malgré tout ce qui a changé en moi, le magie de nos corps est intacte.
Je ne connais rien de plus beau que ça, rien.

Je ne te mentirai pas : j'ai eu de belles ou de fortes expériences, mais rien de comparable à cette alchimie-là.
Rien qui approche de près ou de loin cette sensation que nous formons un tout.

Tu es divin, mon bel ange noir...
Ce matin, je me réveille seule encore.
Une différence pourtant : un sourire aux lèvres.
Si c'était un rêve, toutes les turpitudes de l'éveil valent bien la douceur de ce rêve-là.
Si comme je le crois, la vie nous offre autant de bien que de mal, alors cela valait la peine de souffrir autant ... de mourir et de renaître encore ...

Pour
ce
rêve
de
toi.

dimanche 11 novembre 2007

Black angel



Je tremble.
Ce n'est pas le froid mordant sur mes joues, non.
Ce n'est pas l'émotion ou la peur...
Ce n'est pas le frisson de l'adrénaline coulant dans mes veines ...
Ce n'est même pas la folie douce d'avoir fait l'amour ...

Ce n'est que toi.
Le souvenir de notre étreinte suffit à me mettre en émoi...
Etre près de toi.

Tic tac tic tac ...
Si loin, si proche ...
Une heure de route, une semaine de travail ...
J'adore la torture de cette attente.
Mon esprit en éveil, l'attente me rend fébrile ...
Elle me rend plus forte aussi, car je sais que tu viendras.
Mon infaillible ami.
Mon éternel amour.

Aussi loin que je me souvienne, tu m'as toujours troublée.
La première fois que nos mains se sont frôlées (instant gravé dans ma mémoire) le frisson était déja intense.
Les mots qui sont venus plus tard n'étaient pas des révélations, simplement des aveux.
Je savais.
Je l'ai toujours su.
Je n'osais simplement pas l'espérer.

"Qui se ressemble s'assemble"
"Les opposés s'attirent"
Mais, toi et moi, nous étions tout simplement complémentaires.
Et je me plais à croire que nous le sommes toujours.

Je me suis convaincue que je n'attendais plus rien ni personne, car mes espoirs étaient tabous : je pensais t'avoir fait plus de mal qu'on ne peut en pardonner.
Je n'espérais plus que ton amitié.
Ta sincérité et ton pardon étaient inattendus.
"Comme gagner au loto sans avoir joué".

De ta main tu as effacé les maux de mon coeur et de mon âme.
Mes tourments ne sont plus que de lointains souvenirs désormais.

Toi seul peut faire ça.
Toi et nul autre.

Des clips qui sont bien : UNKLE

Que dire ...
Avant de virer les liens de la rubrique musicale, je vous met quelques vidéos en accès direct.
Enjoy !

UNKLE - "Burn my shadow"


UNKLE - "Rabbit in your headlights"


UNKLE - "Eye for an eye"


- "Hey ! c'est rock ces temps-ci par ici !"
- "Ouais ouais ... je sais" (sourire satisfait)

samedi 10 novembre 2007

Dico perso : épisode 2

Glop : cool
Pas glop : pas coolLes minutes Windows : temps qui s'écoule anormalement
"Occupé" (sur MSN) : foutez-moi la paix (Featuring Dee)
Panda roux : animal sexy aussi !
Paquita : meilleure amie de la giraffe
Blog : psychanalyse en ligne
Cuisine : "quand c'est noir, c'est cuit !"
Boîte à Watts : giraffe bébé
Décibel : bébé de la giraffe

J'attends vos suggestions dans les "réflexions pertinentes" !

vendredi 9 novembre 2007

Scoop !



- La séance de Nu - (note écrite le 11 octobre)

Un été, j'ai suivi mon amant de l'époque chez un de nos amis photographe.
Dans un vieil immeuble étroit du centre-ville, coincé entre deux bâtisses modernes, nous avons monté l'escalier tordu jusqu'au dernier étage.
Là, un appartement de célibataire qui sentait le miel et les épices, tapisserie défraîchie et étagères en désordre ... pourtant quel calme, quel doux réconfort se dégageaient de cet endroit, et la terrasse... Ah ! la terrasse écrasée par le soleil caniculaire de cet été pourtant indien, chargé de jardinières dépareillées d'où jaillissaient toutes sortes de plantes aromatiques.
C'est là que nous avons bu le thé et discuté longuement tous les trois : notre hôte, mon compagnon et moi.
Je savais qu'il s'agissait de photos de nu, mais cela allait plus loin : l'artiste voulait saisir sur pellicule l'étreinte amoureuse, les mains qui se serrent, les regards et les caresses des amants.
Les deux complices glissent alors un livre de photo entre mes mains.
Rien de pornographique. Je feuillette, fascinée, le récit des amours des modèles qui ont accueilli le photographe dans leur intimité.
J'accepte. Nous parlons encore plusieurs heures et, la chaleur aidant, nous quittons peu à peu nos vêtements, très simplement.
Au début, j'hésite mais la canicule a finalement raison de ma pudeur.
Puis, dès que la lumière fut plus douce, moins crue,nous avons commencé.
Mon ami et moi nous sommes donc étreint tout naturellement, doucement, tendrement.
Le photographe Évoluait autour de nous sans bruit.
Ce fut une expérience très étrange, émouvante, intime ... et pourtant tout fut si naturel.

Quelques mois plus tard, nous avons enfin pu avoir les planches-contact sous les yeux, je vis alors mes dernières inquiétudes s'envoler : pas un soupçon de vulgarité dans ces clichés.
Magnifique.
Pourtant je n'ai jamais osé en demander des tirages personnels.

J'avais 21 ans et j'étais éperdument amoureuse.
J'en aurais bientôt 30, et je me demande ce que sont devenues ces traces de mon insouciance et de ma jeunesse.
*soupir*

(à lire : "Eros" de Linda Ferrer et Jane Lahr, Éd. Evergreen)




Voila ce que j'écrivais il y a un mois ...
Et voici ce que j'ai reçu par MMS il y a moins d'une heure :
"Joyeux anniversaire trentenaire"

Merci pour ce cadeau, Patrice ! T'es un amour !

Sad birthday

Je voulais faire quelque chose de spécial aujourd'hui... pour une fois.
Mais le peu que j'ai tenté de mettre en place s'est lamentablement cassé la gueule.

Je me suis réveillée seule ce matin encore, après une nuit de quasi-insomnie.
Ce matin, pas d'électricité pour la seule douceur que je voulais m'accorder : un peu de musique et un thé chaud.

Pas de mot, pas de cadeau à part la bd que je me suis offerte quelques jours plus tôt... et que je lis sans enthousiasme.

Pas de fête ce soir, rien.
Juste moi et ma télé ...

Je n'ai aucune envie de fêter quoi que ce soit de toutes manières.
Ce n'est pas que mon anniversaire et je ne parviens pas à l'oublier.
Hey ouais, p'tit loup, pour le coup tu as bien raison : je vis dans le passé.
C'est dur ces temps-ci ...

Il y a ma fille, oui je le sais ...
Pourtant comment oublier qu'elle est née deux semaines après sa mort, alors que j'étais encore sous le choc de la nouvelle.

Et tous les objets, livres, papiers que je déballe me renvoient quatre, cinq ans en arrière ...
Back to my sadness.

Tout ce qui a compté pour moi entre temps m'a été volé.

Je sais que je ne saurais oublier, je n'ai jamais su le faire, mais j'aimerais que la douleur disparraisse ... comme elle avait pu s'effacer autrefois.

Deuil, sentiment d'inachevé, solitude, amertume, abandon, dépouillement, vide.

Je me raccroche au quotidien pour ne pas sombrer tout à fait...
Comme toujours.

Je me mets en mode automatique, économie d'énergie : ménage, travail, télé, dodo.
Pourtant, dès que la lumière s'éteint, les questions reviennent et m'obsèdent... même en rêve.
Whorst than neon panels in the night.

Je suis aveuglée par ces tourments.
Il faut que j'arrive à en parler ...
Il faut que j'arrive à poser ces questions before it turns me totally insane. completly mad.

Mad. Sad.

Je voudrais savoir ...
M'en voulait-il ?

"Merci : je t'aimais encore, maintenant je te déteste !"
C'est la dernière chose que je lui ai dite. J'étais si blessée alors.

Chaque nuit, chaque instant, ça me ronge.
Mon tourment est mon châtiment.

Comment pourrait-il en être autrement ?

12h28 ... un SMS ...
Merci, merci mille fois mon ami : cela me touche plus que je ne saurais te le dire.

samedi 3 novembre 2007

Dico perso : épisode 1

("Le Dico des mots qu'on parle" est une création de Fly & Samyl)

Panda : animal sexy
Loup : le meilleur ami de la giraf
Hi : petit mot gentil
Sexy : "si ça n'existait pas il faudrait l'inventer !"
PC : Projectile Couteux
Mac : objet ami
Téléphone : machine à phantasmes
Chat : colocataire feignant
Loveuse : piège confortable


Donnez-moi des mots à définir !

Angoise existentielle

(oui, je sais : "encore")

J'ai l'étrange mais persistante impression d'être devenue une sorte de lépreuse.

Les seuls mecs qui s'intéressent un tant soit peu à moi, 1: ne m'ont jamais vu, 2: m'ont connu avant ma grossesse, 3: acceptent de me voir (éventuellement d'aller plus loin) et puis perdent malencontreusement mon numéro !

C'est donc officiel : je fais partie désormais de la caste honnie des Boudins !

Bon, je sais très bien que je tourne en surcharge actuellement, et que de façon générale une grossesse, ça laisse des traces ...
Pourtant, je suis la même ... ou presque.
Et j'ai toujours cru que ce n'était pas mon physique, mais ma personnalité qui faisait la différence ...
Ou alors, j'étais un putain de canon et personne ne me l'a dit !

Est-ce le statut de maman solo qui me met au ban de toute vie sentimentale ?
Ai-je un si gros cul ?
Ai-je tant changé que plus personne ne me regarde ?
(mis à part le poivrot du coin ou le vieux libidineux de l'épicerie ...)
Suis-je si isolé ici ?
Suis-je si chiante et insipide ?

A moins que ce ne soit pas le regard des autres, mais bien le mien qui soit différent.
Je n'ose plus exister de façon aussi extravagante, je cache mon malaise et regarde mes pieds dans la rue ...
C'est sans doute pour cela que j'aime autant parler au téléphone : là au moins, mon physique n'entre pas en considération.

Pourtant, je fais de mon mieux : je tâche de me débarrasser à la fois de mon embonpoint et de mes complexes ... sauf que ces derniers ont toujours été là, même quand ils n'avaient aucune raison d'être.
J'ai toujours cru être laide et grosse, j'ai toujours cru que l'on se moquait de moi, que j'étais une sorte d'extraterrestre, que je n'avais ma place nulle part.
C'est pour cela que j'ai toujours cherché ma place auprès de quelqu'un ... sans jamais la trouver.

La seule place qui me reste est auprès de ma fille.

Je sais ce que l'on dit : on ne peut être et avoir été.
Oui, je fus.
Mais que suis-je maintenant ?
Que serai-je ?

vendredi 2 novembre 2007

A nos amours ...



Une fois par mois, au petit matin, nous entrions concentrés, vifs, attentifs sur les tatamis. Gestes précis, calculés, mouvements chorégraphiés...
Les regards se croisaient en silence : la franche camaraderie n'avait pas besoin de mots, juste de sourires.

Souvent nous nous retrouvions face à face, partenaires.
Souvent, malgré notre rigueur, nous ne pouvions réprimer nos rires...
Toujours aucun mot.

C'était devenu "notre" rituel que de se retrouver ainsi, sans qu'il fut utile de se le dire.

Puis un jour d'été, j'ai senti un regard me suivre dans mes promenades solitaires ...
Les mots commençèrent à venir, peu à peu ...
Sans comprendre pourquoi, mon esprit, tel le ressac de l'océan, me ramenait sur les rivages de ta présence et de ton visage.
Il semblait évident que nous avions quelque chose à échanger, à partager.

Quand vint le moment de partir, je cherchais une excuse pour te revoir, du moins te parler, avant la fin de l'été ...
Je pus une fois de plus remercier le ciel que le ridicule ne tue pas !

A mon retour, je ne pensais qu'à ça, étrange fascination.

Cet été-là pris fin dans la colère et le chagrin.
Puis l'automne nous permis de nous revoir, et de passer enfin un peu de temps ensemble. Le temps de la découverte était venu.

Nous avons beaucoup parlé, écrit, chacun tentant de dissimuler son trouble.
Dans le froid de cette immense maison, tu es venu habiter mon coeur, tout naturellement, tout simplement.

Une nuit, prise d'angoisse, je t'appelais et te disait combien de lumière tu avais apporté à ma vie ...
Puis ce fut ton tour de parler, toi si pudique et silencieux, un soir, devant un café.

Il y eu les premiers baisers, comme un air de Brassens ...
Puis une nuit au clair-de-lune ...
Nous furent alors inséparables, tel le Yin et le Yang dans nos mains serrées.

J'ai adoré être auprès de toi, apprendre tes silences et tes secrets, partageant jeux puérils et sagesses ...

Mais le silence n'a pas que des vertus ...

J'ai appris une fois de plus que deux personnes peuvent s'aimer, bien s'entendre et ne pouvoir vivre ensemble.

J'ai appris aussi que l'amitié, le respect et la complicité sont ce qui restent des belles amours.

Merci pour ta présence et ta chaleur.
Merci de faire toujours partie de ma vie.

Il y a 4 ans de cela, je t'appelais au milieu de la nuit ...
Ce que j'ai dit alors est toujours vrai. ;-)

jeudi 1 novembre 2007

Life with my ghost


Presque chaque nuit, depuis plusieurs mois déjà, je retrouve en rêve l'amour.
Il a des visages différents, parfois inconnus ... mais le plus souvent il a le même.
Ce sont rarement des rêves romantiques ou même érotiques, la plupart du temps, ce sont des moments simples, discussions, ballades, ou une simple présence ...

Ces temps derniers, ma vie est d'un ennui terrible.
Alors j'ai un peu l'impression de me rattraper en rêve :
j'explore des villes inconnues, je retrouve des amis, j'ai une vie.
Et surtout je ne suis plus seule.

J'ai perdu tant de choses, d'objets et de souvenirs, d'illusions, que je comprends aujourd'hui la désillusion de mon ange d'ombre.
Je me sens aujourd'hui plus proche de lui que jamais.
Tout ce qui avais de l'importance pour moi m'a été volé, la vie que je m'étais construite, ce sont des années qui m'ont été arrachées.

Il y a 10 ans, cet étrange personnage faisait une entrée fracassante dans ma vie ... il y a eu l'amitié, l'amour, les disputes et les rires, les heures et les nuits à se dire tout, à s'apprendre l'un l'autre ...

"Know each other is just like know ourselve" he was used to say.

Un jour, je suis partie.
Et tout ce que j'ai fait depuis, tout ce qui a eu de l'importance depuis, tout cela a disparu.
Alors je me retrouve aujourd'hui comme alors : triste, démunie ... la colère en moins.
Avec une différence de taille : je n'ai plus la force ni l'énergie, et surtout le fol espoir de le revoir un jour.
Car si cela fait un an et demi qu'il nous a quittés, ce n'est qu'aujourd'hui que je peux faire le travail du deuil.
Et c'est plus dur que je ne l'aurais cru.

J'ai déja perdu quelqu'un auquel je tenais énormément, mais tout était différent, plus facile : j'étais entourée, même si mon monde s'effondrait.
Ma vie était encore devant moi, je n'avais que 16 ans.

Je suis maintenant à l'aube de la trentaine, et c'est celui qui a marqué 10 ans de ma vie à qui je dois dire adieu.
Et je n'y parviens pas.
Il est dans chaque musique que j'entends, dans les livres que j'aime, dans les films qui me font tripper, dans tout ce qui me fait rire, dans ma façon de penser et d'être.
Il est là, dans le silence de mes nuits et je poursuis son image à travers des villes que je ne connaitrais jamais qu'en rêve.

J'ai dit à quelqu'un il y a quelques temps que, si je n'avais pas certaines responsabilités, j'aurais déjà débarqué chez lui.
Je crois finalement que c'est faux : je crois que j'ai simplement peur d'aimer à nouveau.
Par deux fois, déjà ... il n'en reste plus qu'un fantôme et un ami.
Je suis pétrifiée par ce souvenir d'un amour absolu et dévastateur.
Malgré tout le mal, il reste un idéal ... de midinette !
Le sel relève le gout des aliments, les larmes celui des amours.

Je suis une idiote qui a peur de vivre encore.

Je vois ces gens que j'aime vivre leurs rêves, aller au bout de leurs désirs, croire en l'avenir et le devancer.
Et moi, je reste là, spectatrice attendrie de leurs bonheurs, de leurs joies, incapable de suivre leur exemple.
J'ai l'impression que ma vie est derrière moi, que rien ne m'attends.
Rien ni personne.

Oui, c'est bien ça.
Je disais dans une note précédente que je n'attendais rien ni personne.
C'est faux.
C'est qu'il n'y a rien ni personne qui m'attende, nulle part.

Finalement, c'est moi le fantôme ...
Et je n'ai rien à hanter.

"Tonight, your ghost will ask my ghost : where is the love ?"