samedi 24 novembre 2007

Partages


Partager quelques instants, le sourire et les facéties de ma fille, ses rires et ses coups de folies ...
J'en ai tant rêvé ...

Partager ces moments de complicité, toutes ses minuscules premières fois ...
Si souvent, seule auprès d'elle, à l'observer tenter et expérimenter, à m'émouvoir ...
Et personne à qui dire "t'as vu, t'as vu ? elle avait jamais fait ça !"
Ou pire, qu'il y est quelqu'un dont on sait qu'il n'en a que faire.
Douleur suprême : son propre père.

Ne pas pouvoir partager ces joies est une torture que j'ai longtemps subie en silence ...
De ces tortures qui vous font changer des larmes de joie en larmes de triste solitude.
Puis, je me suis libérée du joug de mon bourreau d'indifférence et d'injustice.
J'ai revu des gens, nouveaux et anciens, j'ai retrouvée un peu de vie sociale.
Pourtant le désoeuvrement de ces moments-là, qui auraient dû être de joie pure, me pesait encore.

Puis nous nous sommes retrouvés, une ancienne magie opère encore et toujours.

Tu m'acceptes.Malgré tout ce qui s'est passé entre nous ... et après.
Et tu l'acceptes, elle.
Difficile de résister à ce bout d'chou de toutes façons ...

Nous avons commencé à partager l'une après l'autre, ces parcelles de vie, si belles et si simples.
Tu es même venu y déverser ta propre lumière ...

Et ce soir, c'est toi qui m'a fait partager un instant de magie.
Pour la première fois, j'étais spectatrice émerveillée d'une complicité que je soupçonnais à peine.
Ma fille et toi, en train de jouer et moi,fascinée par les jeux que tu lui enseignais sous mes yeux.

Ce soir, enfin, mes larmes furent de joie.
Mille mercis pour ce cadeau.

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