mercredi 19 août 2009

Quand on a pas d'couilles ... on a des regrets

En me balladant sur le net, et sur le blog de Monsieur To plus particulièrement, j'ai découvert Le Choix de Nora et surtout sa note d'hier.
D'où le coup de blues ...

Ce sont des tourments dont on a du mal à se défaire.
De ces questions sans réponses qui vous hantent.

Jusque dans le sommeil, ce dernier refuge.

On se retrouve à Lyon, chez les personnes les plus proches de mon ange d'ombre, celles-là même chez qui il est venu passer ses dernières heures.
Prenant mon courage à deux mains, je demande à notre hôte si F. n'a pas laissé quelque chose à mon attention.
"Oui bien sûr, j'avais oublié."
Il farfouille dans un amas d'instruments de musiques plus étranges les un que les autres ...
"Le voilà !"
Il me tend une sorte de pipeau en bambou.
"Il y a travaillé des heures mais on n'a jamais pu en tirer le moindre son ..."

Je m'assoie par terre et examine l'objet, je l'ouvre.
Aucun son ne pouvait sortir avec tant de papier à l'intérieur :
un rouleau interminable d'un papier calligraphique qu'il affectionnait.
Le papier a jauni.
Je reconnais aussitôt son écriture et ses mots.

Des mots doux, presque tendres, sans amertume ni rancune.
Il savait.
Il m'explique que cela devait se terminer ainsi et qu'il n'y avait aucun regret à avoir.
"C'est une fin digne de nous, de ce que nous avons vécu. Je n'attendais rien de plus."
Je lis des heures durant ...

La fin comme un épitaphe conclut sa vie et notre histoire :
"Merci et Adieu. Je t'aime."

J'aurais pu pleurer.
Je souris.

C'est une fin rêvée.
La réalité est moins belle.

Je n'ai toujours pas le courage de poser les questions qui me torturent.
Je n'aurais jamais de réponse.
Son ombre flottera encore longtemps sur ma vie.

2 commentaires:

Nora a dit…

C'est tellement mieux quand ça se termine de cette façon... Il y a de la pudeur et du respect, mais deux routes qui se séparent. C'est triste, mais il n'y a pas un champs de ruine, juste une chambre vide.

_Ze Giraf_ a dit…

Merci.
Très touchée par ta réponse, tu as compris plus de choses que je ne pensais en avoir dit.