mercredi 12 septembre 2007

Joies et peines du silence

("Silence is sexy" - Einstürzende Neubauten)

Il disparait dès qu'on le nomme ... le silence.

Il ait des silences suprêmes, supérieurs :
un enfant qui dort, serein ; les regards méditatifs sur l'horizon ; les sourires qui en disent long ; les yeux dans les yeux sans un mot ; les étreintes calmes et douces ; ces silences de l'amitié où les mots sont superflus ...
Si je devais leur donner une couleur, ce serait l'immensité bleu azur ou bleu nuit du ciel plein les yeux, loin de la ville et des hommes, cette immensité qui vous enveloppe de son velours.

Pourtant, certains silences sont cruels :
celui de l'ami au désespoir ; celui de ceux qui partent ; celui de l'incompréhension ; celui de la rupture ; celui de la mort.
Leur couleur est celle de l'obscurité d'une pièce close, pas un filet de lumière, pas un souffle d'air dans ces silences-là.

Le silence de nos têtes et de nos coeurs peut être si apaisant, car il nous permet de mieux voir et comprendre le monde et ses habitants.
Mais le silence de ceux dont on attend, fébriles, les mots, ce silence-là est intolérable.

Et puis, il y a le châtiment des mots, ces mots en suspens que l'on pense sans pouvoir les prononcer, que l'on écrit sans que personne ne les lise ...
Ces mots vains que l'on ne peut s'empêcher de dire dans le vide, comme une prière à l'absence et au vide que l'on ressent.

J'en ai écrit des pages et des pages ... et ces pages ont brulé.
C'est pourquoi désormais, je ne veux plus de silences douloureux, je ne veux plus taire mes sentiments ni mes pensées, mes doutes ni mes joies.

C'est aussi pour cela que je risque de casser les pieds à certains ! :p
Sans rancune ! ;)

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