jeudi 15 novembre 2007

Jalousie ou tyrannie ?



"Si t'es pas jalouse, c'est que t'es pas amoureuse !"
Voila une assertion aussi idiote que courante.

Je n'ai pour ma part jamais été jalouse, sauf à faire de fausses crises de jalousie pour en rire aussitôt ...
Pourtant j'ai aimé, et passionnément qui plus est, mais l'amour a pour moi toujours été synonyme de confiance réciproque ... et donc de fidélité.

En ce qui me concerne, quand je suis avec quelqu'un, c'est que cette personne répond à mes attentes et besoins, je n'ai donc aucune raison de chercher ailleurs ...
J'ai toujours considéré que celui qui est infidèle (que ce soit moi ou l'autre) fait un choix, et quand choix il y a, il faut l'assumer.
Alors s'il est vrai qu'il m'est arrivé d'enchaîner des histoires un peu vite, je n'ai jamais joué double-jeu ...
...
Ok ok, je vais pas jouer les moralisatrices de comptoir : j'ai bien fauté une ou deux fois.
Et à chaque fois, j'ai fait le choix de la rupture : le malaise qui m'avait poussé dans les bras d'un autre était trop grand ...
La culpabilité aussi.

J'ai déjà vu mes compagnons se rapprocher dangereusement d'une concurrente éventuelle, mais j'ai toujours gardé foi en leur sincérité : ce qui fait le plus mal n'est pas le fait d'être quittée pour une autre ... tant qu'on ne me prend pas pour une truffe !
C'est un peu utopique, mais je suis comme ça.

Selon moi, la jalousie peut effectivement apporter un peu de piment à une relation, mais je pense qu'il y a d'autres façons de montrer son attachement.
La plupart du temps, la jalousie est un venin insidieux, qui peu à peu empêche les partenaires de communiquer librement, et quand il n'y a plus de communication, le couple est en grand péril !

La jalousie tourne à l'obsession, et le fait de parler de quelqu'un le place alors sur une liste noire des concurrents à éliminer ...
Comme s'il s'agissait d'une compétition. Ridicule !

Il arrive souvent que la jalousie soit un appel au secours "montre-moi de l'intérêt à moi aussi", ou de la provocation pure et simple "et ben casse-toi si je ne te suffit plus".
Tout cela est finalement assez maladroit ... et la provocation vire à la prophétie auto-réalisatrice, laissant le provocateur dans le désarroi et la colère.

Telles que je conçois les choses, je préfère savoir celui que j'aime heureux avec une autre que malheureux auprès de moi.
Et les amours absentes n'ont jamais été mon fort : exiger de quelqu'un qui vit à l'autre bout du pays ou de la planète une fidélité monastique est ce que je connais de plus puéril et égoiste !
C'est de la tyrannie.

Tout comme interdire à l'autre de parler de son passé, de ces amours déchues ...
C'est le priver d'une partie de soi, de son passé ... de son identité.

Or aimer, c'est accepter l'autre, dans ces forces et ses faiblesses, ces exploits et ses erreurs ... accepter de qu'il est, fut et sera.

C'est aussi accepter l'imperfection.
Accepter aussi que l'on n'est peut-être pas celui ou celle qu'il faut ...
Mais tâcher de le devenir.

2 commentaires:

Petit Loup a dit…

Oh oui! Quelle idiotie que la jalousie! Comment peut-on espérer vivre et apprécier tous les facettes d'une belle histoire d'amour si l'on est incapable d'avoir une totale confiance en sa moitié?

Layuna a dit…

La jalousie, comme la confiance, tout comme l'amour, est aveugle.